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Coronavirus et solitude en fin de vie

Face au Coronavirus, les personnes hospitalisées, en foyers d’hébergement collectif, EHPAD, maisons de répit, services de soins de suite et réadaptation… se retrouvent soudainement davantage isolées, mais pourquoi ? Quelles questions complexes se cachent derrière ces mesures ?

Depuis quelques semaines, le COVID-19, plus communément désigné sous le nom de Coronavirus, se répand à travers le monde à grande vitesse : c’est une pandémie dont le pic, en France, est à venir. Ce virus, mortifère pour les personnes vulnérables ou en fin de vie, extrêmement contagieux, inquiète notre système de santé.

Sa prolifération a amené notre gouvernement à prendre la décision de placer le pays en état d’alerte 3. L’épidémie modifie déjà nos façons de vivre, d’entrer en relation, de travailler, de nous détendre… Elle nous contraint à remettre en cause notre liberté de nous réunir et d’aller et venir. Elle pourrait avoir un impact déterminant sur des questions économiques, sociales, environnementales, stratégiques, culturelles…
Chacun est invité à agir avec intelligence et prudence et à développer une solidarité de proximité envers les personnes fragiles ou empêchées de continuer à travailler, faire leurs courses, garder leurs enfants, se déplacer….

Quel est notre rôle aujourd’hui pour les personnes en fin de vie ?
Comment les aider et les accompagner ?

Celles qui vivent en établissement d’hébergement partagé n’ont plus le droit de recevoir de visites, pour la plupart d’entre elles.
En effet, une des principales difficultés de cette pandémie est l’absence de connaissance par chaque citoyen de son statut de contagiosité ou non, à un moment donné.
Les chiffres épidémiologiques nous disent que 60% au moins de la population sera touchée, avec des conséquences légères pour la plupart.

Quel risque prendrions-nous à aller visiter une personne seule et isolée ?

Lorsque les symptômes liés au COVID-19 se compliquent, les conséquences peuvent être dramatiques : saturation du système de santé ne permettant plus de donner des soins de qualité aux malades, absence « d’au-revoir » à la dépouille mise en bière immédiatement et scellée hermétiquement, ressenti de culpabilité.

Nous pouvons être envahis par un sentiment de solitude : solitude que vit l’accompagnant qui ne peut rejoindre son proche malade ou en fin de vie ; solitude de celui qui semble partir tout seul. Tout cela vient s’ajouter à la peine de la séparation définitive en perspective et semble tellement injuste.

Ce sentiment de solitude et d’injustice est légitime, car l’ultime au revoir, l’ultime regard ou l’ultime main posée, ne seront peut-être pas possibles : gestes qui réconfortent autant celui qui les reçoit que celui qui les donne. Ces gestes qui, avec certitude, aident celui qui part à « passer de l’autre côté ». Ces gestes dont on se souvient longtemps après et qui participent à notre « consolation ».

Cependant, à travers cette situation très particulière il est possible de concevoir quelques pistes de réconfort.

Comme pour tout état de crise, état exceptionnel dont nous ne sommes pas responsables, nous ne sommes pas seuls à le traverser. Nous pouvons réfléchir à plusieurs sur la façon de surmonter cette épreuve, en mettant nos idées en commun, en faisant appel à plus de solidarité de la part de notre entourage, en cherchant par nous-mêmes dans la grande quantité de publications du moment des pistes pour ne pas rester seuls et communiquer d’une façon ou d’une autre avec notre proche … que nous ne pouvons approcher : il comprend sûrement que notre absence n’est pas due à notre fait.

Faisons confiance en la capacité humaine de donner le meilleur d’elle-même en des périodes troublées. Des soignants sont mobilisés, parfois réquisitionnés, auprès des malades, et sauront leur expliquer les mesures d’isolement prises par décret. Certains pourront apporter un mot, transmettre un message, une lettre, aider à établir un lien par téléphone ou visioconférence … Certains, admirables, sauront surtout avoir un mot, un geste, un regard qui affirmeront à celui qui part qu’il n’est pas seul.

Enfin il ne faut pas oublier que le moment du départ est souvent un moment d’intimité qui appartient au malade et celui-ci « choisit » parfois de le vivre seul. Les soignants le constatent, et de nombreux aidants en témoignent : leur proche est « parti » au moment où ils n’étaient pas là : dans la nuit, juste avant ou après leur visite, ou même pendant leur visite, au moment où ils sont sortis prendre un petit temps pour eux.

Celui dont la vie s’éteint, et qui peut craindre de ne pas revoir les siens avant son départ peut de son côté « faire mémoire », et cela vaut aussi pour ses proches : faire mémoire du dernier au-revoir, du dernier regard ou de la dernière main posée. Faire mémoire, enfin, de sa vie, avant de partir, comme un dernier hommage.

Cette pandémie pose à chacun la question de son positionnement entre l’individualisme intégral et la solidarité, entre le « chacun pour soi », voire « sauve qui peut » et l’héroïsme ordinaire dont font déjà preuve de nombreux soignants…

Nous sommes tous appelés, par notre conscience, à d’humbles gestes invisibles, signes de fraternité, pour prendre soin et sauver des vies.

Pour vous accompagner, le service Sos Fin de Vie propose un espace d’écoute au téléphone et par mail : 0142713294 et ecoute@sosfindevie.org.

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